Créé le 5 janvier 2016, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) vise à favoriser l’accès aux droits et à participer à l’amélioration de la fin de vie en France, en particulier en encourageant le dialogue entre les citoyens et les professionnels de santé. Ouvert sur la société et les divers milieux professionnels concernés, le Centre participe à identifier, analyser la multiplicité des situations de fin de vie et à réfléchir à la manière de faire évoluer les pratiques d’accompagnement de la fin de vie.
Le CNSPFV vient de lancer une campagne de communication à destination des citoyens et des professionnels de santé sur la fin de vie. En effet, tous les Français ont des droits en matière de fin de vie. Pourtant, 40% d'entre eux ignorent l’existence d’une loi et 81% ne savent pas précisément ce que sont les directives anticipées.
Professionnels de santé : un rôle important
Les professionnels de santé, notamment les professionnels des soins primaires, ont un rôle d’information et disposent d'un capital confiance de la part des patients. Cela fait d'eux les interlocuteurs privilégiés pour parler des droits et des dispositifs relatifs à la fin de vie.
Parler de la fin de vie avec son patient, c’est aussi l’opportunité de mieux le connaître et de savoir comment se renseigner si des décisions difficiles sont à prendre et qu’il ne peut plus s’exprimer.
Ils peuvent notamment aborder le droit de rédiger des directives anticipées, de nommer une personne de confiance, de refuser des soins ; l’interdiction de l’obstination déraisonnable, l’accès à la sédation profonde et continue jusqu’au décès à la demande du patient sous les conditions prévues par la loi, l’accès aux soins palliatifs…
Quand en parler ?
Tous les patients, qu’ils soient en bonne santé ou non, et quel que soit leur âge, peuvent être concernés par la fin de vie. Le bon moment est celui que les professionnels jugent le plus opportun au regard de la situation du patient, ses valeurs, ses angoisses, etc.
Comment en parler ?
Quelques conseils peuvent être utiles pour aborder le sujet de la fin de vie :
- Avoir du temps, se mettre en condition d’écoute attentive et d’empathie
- Analyser l’état émotionnel du patient et de ses proches
- Questionner le patient sur ce qu’il souhaite savoir et s’il souhaite en parler
- S’appuyer sur le projet de soin : évolution des symptômes, perspectives d’évolution, etc.
- Poser des questions ouvertes
- Connaître la situation du patient, son histoire, ses valeurs, etc.
- Adopter une approche neutre, dépassionnée, objective
- Laisser au patient du temps pour la réflexion et l’appropriation, suivre son rythme
- Accepter les mécanismes défensifs (déni)
Des outils à votre disposition
La campagne d’information du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie lancée le 15 octobre vise à mieux informer les Français et à développer le dialogue.
Le Centre met à disposition des outils gratuits pour aider à sensibiliser, informer et dialoguer avec les patients : guide, affiche à installer dans la salle d’attente ou dans le cabinet, carte-postale. Les exemplaires peuvent être commandés via le site.
Consulter la rubrique dédiée aux professionnels de santé sur le site "Parlons fin de vie"